L’épilepsie est un trouble neurologique caractérisé par des crises résultant de décharges électriques anormales dans le cerveau. Environ un tiers des patients épileptiques ne répondent pas bien aux médicaments classiques, ce qui les qualifie d’épileptiques réfractaires. Cet article explore le rôle du régime cétogène dans la gestion de l’épilepsie, ses effets positifs et les types d’épilepsie concernés.
Le rôle du régime cétogène dans le traitement de l’épilepsie
Le régime cétogène, une approche nutritionnelle, est de plus en plus reconnu comme une option thérapeutique pour les patients souffrant d’épilepsie réfractaire. L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) québécois a recommandé en 2020 une période minimale de trois mois sous régime cétogène avant d’évaluer son efficacité. Des études ont montré que ce régime peut réduire significativement la fréquence des crises.
Une étude publiée en 2017 dans le « Journal of Epilepsy Research » a examiné 119 enfants atteints d’épilepsie réfractaire. Près de la moitié d’entre eux ont constaté une réduction significative de la fréquence des crises après six mois de régime cétogène. Pour les adultes atteints d’épilepsie réfractaire, une étude parue en 2015 dans le « Journal of Clinical Neurology » a rapporté une réduction de 50% des crises.
Formes d’épilepsie concernées
Épilepsie réfractaire : Cette forme est diagnostiquée lorsqu’un patient n’obtient pas de contrôle adéquat des crises après avoir essayé au moins deux médicaments anti-épileptiques pendant environ un an. Le régime cétogène a démontré son efficacité en réduisant la fréquence des crises chez environ 60% des enfants et entre 40% et 50% des adultes atteints de cette forme d’épilepsie.
Maladies métaboliques et syndromes épileptiques : La Ligue contre l’épilepsie indique que le régime cétogène serait le premier traitement recommandé pour les troubles métaboliques accompagnés de crises d’épilepsie. Le régime cétogène est particulièrement utile pour traiter le déficit en transporteur du glucose (GLUT 1). Il s’agit d’une maladie métabolique provoquant un apport insuffisant de glucose au cerveau, entraînant des crises d’épilepsie réfractaire. Pour certains syndromes épileptiques chez les enfants, notamment le syndrome d’Angelman, la diète cétogène a montré des résultats prometteurs, avec environ 50% des enfants constatant une diminution de leurs crises.
Conclusion
Le régime cétogène offre un espoir significatif pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’épilepsie, en particulier celles qui sont pharmaco-résistantes. Toutefois, son efficacité peut varier d’un individu à l’autre, nécessitant une supervision médicale étroite pour minimiser les risques. La science continue d’explorer son rôle dans la gestion de l’épilepsie, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les patients.
Références :
https://www.epi.ch/wp-content/uploads/flyer-epilepsie_regimes_cetogenes-ketogene-diaeten-f.pdf